Evreux

La ville d’Évreux est située dans la région de Normandie, en France. La ville a une histoire riche qui remonte à l’époque romaine, lorsqu’elle était connue sous le nom d’Eboracum. Évreux était une ville importante au Moyen Âge et a joué un rôle clé dans la guerre de Cent Ans. Aujourd’hui, Évreux est une ville prospère avec une culture dynamique et une économie en pleine croissance. La ville abrite un certain nombre de repères historiques, de musées et de festivals. Évreux est une destination idéale pour les touristes qui souhaitent explorer l’histoire et la culture de la France.

Histoire d’Evreux

Au temps de la Gaule indépendante, Evreux était la capitale des Eburovices et la ville portait le nom de Mediolanum Aulercorum. Elle devint comté au Moyen-Age et fut longtemps disputée entre les seigneurs et le Roi de France. La ville eut à subir de nombreuses déprédations, sacs et incendies au cours de son histoire. A partir du XVIème siècle, Evreux connaît une période d’accalmie qui lui permet de prospérer : construction de nombreuses églises et nombreux ponts qui franchissaient les bras de l’Iton. La Révolution et surtout la deuxième guerre mondiale causèrent de nouveaux dommages. La ville sera reconstruite après la guerre.

Tourisme à Evreux

Promenade de l’Iton

Nous commençons par longer l’ancienne enceinte, on peut y voir des restes des anciens remparts gallo-romains avec leur alternance de petites briques et silex taillés en « carrés » . Il faut imaginer que la petite cité était cernée de murailles trouées de ponts (pont-levis). On a appelé Evreux la ville aux cent ponts, en raison des nombreux bras naturels et artificiels de l’Iton.

Rue de la petite cité

L’actuelle rue de la Petite Cité s’appelait rue de l’Ave Maria. On peut y voir la seule maison des XVI-XVIIe siècle d’Evreux, caractérisée par, au rez-de-chaussée, des pierres (recouvertes de crépi), puis la sablière (grande poutre horizontale) et au-dessus les colombages. Au XIIe siècle cette rue de l’Ave Maria était habitée par le clergé et les laïcs en charge de la cathédrale, on l’a aussi appelée rue canoniale. Rue Saint Nicolas se tenait l’église Saint-Nicolas entourée de son cimetière et de ses paroissiens.

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Maison Sainte Année (face à la cathédrale)

La cathédrale est située dans l’enceinte, on s’arrête à l’emplacement de la Maison Sainte-Anne, à l’angle des rues de l’Horloge et Charles-Corbeau, encore appelée Maison du Petit Bonhomme. Une représentation de cette maison existe au musée. En se rendant dans les jardins de l’Evêché (actuellement parking ), on peut voir un « arbre de la Liberté » (Tilia Dasystila) planté le 21/03/1989 par le maire d’alors, Roland Plaisance.

Les jardins de l’évéché

On peut encore apercevoir une partie de l’ancien mur gallo-romain, le parking des Nouvelles Galeries est à l’emplacement du ruisseau de l’Espingale. La rue Barrey remplace l’ancienne rue des Chanoines, on peut y voir une maison à colombages . On peut aussi apercevoir la partie arrière (un mur et ses deux contreforts) de la Maison du Doyenné (le doyen du Chapître). La maison originale datait du XVIe siècle, mais en 1784, Ghislain de Cerny la fit démolir parce qu’elle était trop vétuste et aussi car on ne pouvait y entrer en carosse.

La maison du Doyenné

Au 14 rue Charles Corbeau, on est à l’entrée principale de la Maison du Doyenné (qui abrite actuellement le Comité Régional de Tourisme de Normandie). On y voit bien où étaient remisés les carosses, il reste les charnières des portes qui fermées ce bâtiment. A remarquer la construction typique de ce hangar, les poteaux en bois reposant sur des dés de pierre pour éviter le pourrissement.

L’allée des soupirs

Cette allée a été ouverte au moment de la Révolution. Elle enjambait l’Iton au Pont Rouge (construit avec des vestiges des statues de la cathédrale).

La médiathèque

On peut voir le mur gallo-romain, avec son alternance de briques et de cubes de calcaire. A noter la réutilisation dans les soubassements d’un sarcophage de pierre.

Rue Saint Louis

Derrière la mairie se trouve la rue Saint-Louis, nommé ainsi en souvenir de la venue du roi Saint-Louis à l’hôpital des Jacobins (suivant sa volonté de voir construit un hôpital pour les pauvres hors de la cité). Beaucoup de maisons de cette rue (« Le Bretagne » entre autres) sont des maisons où se superposent : pierres, sablière (poutre horizontale) et colombages, ceux-ci par une décoration empire (traits parallèles). On peut repérer les lucarnes, caractéristiques. Plus loin, à côté de l’ancienne librairie « les mots tordus », se trouvent des colombages du XIXe siècle, avec les poutres en X, typiquement normandes . On peut apercevoir dans l’actuelle gendarmerie un toit arrondi : c’est celui de la chapelle du couvent des Urselines. Très bien restauré, on peut le voir lors des journées du patrimoine (vers le 20/25 septembre).

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Rue Georges Bernard

Après le garage Ford, on peut apercevoir au fond d’une cour un hangar en bois. Datant du XIXe siècle, il servait à remiser les glacières : charrettes en forme de grosses caisses en bois noir qui servaient au transport de la glace. Cette rue s’appelait auparavant rue Vilaine en souvenir des « villae » romaines qui s’y tenaient. Y étaient regroupées les maisons des ouvriers des filatures. Celles des contremaîtres se trouvaient boulevard Pasteur. La rue du Moulin l’Abbesse y aboutit, avant elle se prolongée jusqu’au boulevard Joffre, avec le pont de l’Abbesse (devenu piétonnier). Ce moulin appartenait à l’abbesse de Saint-Sauveur (couvent transformé en caserne Tilly puis en Université d’Evreux). De ce pont on peut apercevoir quelques lavoirs. Le couvent des Sœurs de Caer (devenues Sœurs de la Providence) fut transformé en collège de Jeunes Filles à la Révolution, puis démoli dans les années 1970. Au bout de la place, en allant vers le Faubourg-Saint-Léger, se trouve une maison caractéristique des constructions de la Révolution : forme carrée, toit quatre pentes légèrement incurbées en bas, lucarnes et colombages (sous le crépi). On trouve une autre maison de ce type à Evreux. Derrière, on peut apercevoir une bâtisses à colombages assez joliment restaurée.

Le coeur de la cité

La place Charles-de-Gaulle marque le coeur de la cité ébroïcienne depuis l’époque gallo-romaine. L’hôtel de ville, inauguré le 22 avril 1895, fut décoré par divers artistes régionaux comme Duhamel-Marette pour les vitraux ou encore Charles Denet pour les peintures du plafond de la salle des mariages. De l’autre côté de la place, nous pouvons apercevoir la maison des arts et le théâtre. Le théâtre a été inauguré en 1903. Ce théatre est dit à l’italienne du fait de son architecture. Sa façade, très décorée, est ornée de représentations des arts lyriques : masques de théatre, instruments de musique…Toujours sur cette façade, nous pouvons admirer deux bustes sculptés par Albert Miserey, représentant Pierre Corneille et Adrien-François Boïeldieu, symbolisant la poésie et la musique.

La fontaine monumentale

Cette fontaine, située au centre de la place Charles-de-Gaulle, fut construite en 1882 grâce à un legs de Madame Jules Janin pour établir un réseau de distribution des eaux à Evreux. La sculpture de la jeune femme représente la rivière Eure, et les enfants symbolisent ses affluents : l’Iton et le Rouloir.

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La cathédrale et l’ancien évéché

A 150 m du coeur de la cité, se dresse la cathédrale d’Evreux. Attestée au Xe siècle puis consacrée en 1076. Cependant, l’archéologie a révélé l’existence de structure plus ancienne comme un mur gallo romain d’une supposée basilique ou un cuve baptismale du XIe siècle. L’art roman et l’art gothique sont tous deux présents dans l’architecture de ce monument : la nef est en partie romane alors que le haut de celle-ci ainsi que le coeur témoignent de l’art gothique. L’incendie de 1356, les sièges et les prises de la ville durant la Guerre de Cent Ans ont contribué à la dégradation de la cathédrale. A travers les siècles différentes édifications sont faites, comme la tour sud et la façade occidentale au XVIe siècle, et au XVIIe siècle l’élévation de la tour nord. La destruction de ses statues sous la révolution ainsi que les dégradations subies durant la dernière guerre font qu’elle nécessite plusieurs restaurations. A noter la qualité de ses verrières, particulièrement celles des XIVe et XVIe siècles.

L’ancien palais épiscopale

Au sud de la cathédrale, construit directement sur l’ancien rempart gallo-romain fin XIVe siècle, l’ancien évêché est un bâtiment très intéressant.
Sa façade nord, très ouverte, est agrémentée d’une tourelle d’escalier extérieur au décor gothique flamboyant L’édifice est coiffé d’une haute toiture en ardoises. Il abrite le musée d’Evreux sur trois niveaux.

Le musée d’Evreux

Au rez-de-chaussée, les deux premières salles évoquent l’histoire et la géographie du département de l’Eure et de la ville d’Evreux ainsi que les traditions populaires. L’ancienne salle capitulaire et la salle 4 renferment les collections du Moyen Age et de la Renaissance, principalement d’objets d’arts religieux et de la statuaire médiévale.

La gendarmerie, ancien couvent des ursulines

En 1623, un établissement conventuel est créé par Jean le Jau, pour l’éducation des jeunes filles. Durant la révolution française, les bâtiments sont donnés à l’administration civile puis militaire. Il ne subsiste de la fondation initiale que l’austère façade en pierre de taille d’architecture classique et côté est, un cloître ouvrant sur la cour.

La tour de l’horloge

C’est à la fin du XIVe siècle, que des bourgeois d’Evreux font installer une horloge publique sur une des tours des fortifications. La tour actuelle est aussi appelée beffroi et elle est haute de 44 mètres. Dernier vestige des fortifications de la ville, cette élégante tour gothique est le plus ancien édifice civil d’Evreux.

Image à la une : Par Poudou99 — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=67993108

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