Piré-Sur-Seiche

Piré-sur-Seiche est une commune du département d’Ille-et-Vilaine en Bretagne, dans le nord-ouest de la France. Elle est située juste au sud-est de Rennes, la capitale de la Bretagne. La ville compte une population d’environ 17 000 habitants.

Situation Géographique de Piré-sur-Seiche

Piré-sur-Seiche est une commune se situant en Bretagne(Ille-et-Vilaine/35). Plus précisément, elle est localisée dans le bassin de Rennes, à 24 kilomètres au sud-est de cette ville et à 21 kilomètres au sud-ouest de la ville de Vitré. La commune se trouve à une altitude de 80 mètres et s’étend sur une superficie de 3520 hectares.
En entendant le nom de Piré-sur-Seiche, on pourrait croire que la commune est traversée par la rivière la Seiche. Or, ceci n’est pas le cas. La Seiche sert en fait de frontière avec les communes limitrophes de Piré-sur-Seiche :Boistrudan, Essé, Janzé et Amanlis.
Cependant, la commune est tout de même traversé par une rivière :la Quincampois. Elle parcourt la commune de l’est au sud en venant de Moulins et en se jettant dans la Seiche. On trouve sur cette rivière 3 moulins(Connay, Berrue, Attillé).

Population de Piré-sur-Seiche

La ville, d’après le dernier recensement, compterait près de 2300 habitants. Dans le passé, la situation était différente ;la commune a connu plusieurs phases :

  • En 1794, on dénombrait 3048 habitants.
  • De 1920 à 1851, la population augmenta très fortement en atteignant un maximum en 1826 avec 3922 habitants.
  • Après 1856 :3063 habitants, la population ne cessera de décroître à partir de cette date.
  • De 1881à 1921, la commune perd 1000 habitants en 40 ans.
  • Aujourd’hui, la population se stabilise et aurait même tendance à augmenter.

Histoire Piré-sur-Seiche

Dans le passé, la commune avait une certaine importance. La ville de Piré fut, après l’organisation administrative qui suivit la révolution de 1789, chef-lieu de canton dans le district de la Guerche jusqu’en 1801. En effet, en 1800, fut établi par Napoléon un système centralisateur(un système à 3 degré :le département, l’arrondissement, la commune). Le nombre des cantons en Ille-et-Vilaine passa de 84 à 43, et Piré devint commune du canton de Janzé.
Piré a aussi connu des moments d’histoire avec la bataille de Piré de juin 1796 : ce combat opposa les royalistes et les bleus. Le bilan de la journée fut de 6 tués et 15 blessés pour les royalistes et de 250 pour les bleus (chiffres donnés par les royalistes). C’est notamment à cette occasion que la commune arbora le symbôle de ces armes composé d’un sanglier et de deux faucons avec son cri de guerre : « Défends-toi ».
La commune ne s’est pas toujours appelée Piré-sur-Seiche. En effet, son nom a évolué au cours du temps :
– En 1040 :Piriacum(lieu couvert de poiriers).
– En 1197 :Pireum.
– En 1507 :Piré.
– En 1920 :Piré-sur-Seiche.

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Son église

L’église primitive datait du 11ème siècle et avait été construite par le duc Conan de 1040à 1060. Mais, cette église a été complètement refaite :par exemple, les façade ont été édifiée au début des années 1600 et la nef date du 16ème siècle. Le chœur a été refait en 1627. Un dôme érigé à cette époque a été foudroyé en 1741 et a été remplacé par un clocher octogonal construit en 1769. Au centre se trouve un tableau représentant Jésus donnant les clefs à St Pierre, par Lagouzz, datant de 1644.

Pendant la première moitié du 20ème siècle, l’église n’a pas subit de travaux importants mis à part l’installation de l’électricité en juillet 1949.
Le 23 juin 1967, un terrible orage s’abat sur une grande partie de la région. Piré est touché. Les dégâts sont considérables et au niveau de l’église aussi. Douze mètres de la flèche et six pinacles tombent sur la toiture de l ‘église ce qui aboutit à l’effondrement de la voûte. L’intérieur de l’église est en grande partie détruite et particulièrement le parquet et le mobilier. Des automobiles ont été écrasées par des pierres et par la croix se trouvant au sommet de l’église. Tout doit être rénové et ce qui est achevé en 1969 pour la plus grande part des travaux entrepris. Les travaux sont réellement terminés en mars 1972 et l’église est réouverte le jour de Pâques.

Le retable du maître-autel, en pierre et en marbre provenant de Saint-Berthevin(Mayenne), a été construit de 1632 à 1634 par l’architecte Corbineau et Biardeau. On trouve une statue de St Pierre au sommet du tableau central qui a été réalisé au milieu du 19ème siècle. On peut noter que ce retable a été récemment restauré en 1997 qui a rendu toute sa splendeur à cet ouvrage.

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Les deux autels latéraux ont été construits en 1637 et sont eux aussi en pierre et en marbre. Ces 2 autels présentent des tableaux : l’un représente St Jean-Baptiste et a été réalisé par un peintre angevin, Lagouzz, en1639 ;l’autre est plus récent et représente la Vierge.
Au-dessus du retable central, on trouve une poutre de gloire qui est la plus importante de Bretagne et la seule qui est restée en bon état en Ille-et-Vilaine.

La chaire à prêcher, avec sa sculpture représentant un ange sonnant la trompette, a été faite en 1704.
L’orgue a été inauguré en avril 1994.C’est un orgue de 21 jeux et de 1548 tuyaux qui a été installé sur une tribune dans le bas de l’église. Aujourd’hui, le fait de posséder un instrument de cette importance a créé de nombreuses vocations dans la commune : de nombreuses organistes utilisent cet instrument.

Châteaux et manoirs de Piré-sur-Seiche

Le Plessis-Gueriff ou château de Piré

Le domaine comprenait 240 à 300 manoirs, fermes ou moulins au moment de sa période de prospérité. Mais l’histoire a considérablement réduit cet espace. Aujourd’hui, il s ‘étend sur 52 hectares.

A l’origine, en 1317, un manoir est construit et il appartient alors à une famille noble, les Bonenfant. Cependant, ils seront chassés par des Anglais qui incendieront leur manoir en 1432. Ils reprendront possession du domaine et édifieront alors une véritable forteresse avec donjon et douves. Mais sur cet emplacement fut reconstruit l’aile est-ouest.
L’aile nord-sud date de 1722. Son architecture est classique du 17ème siècle avec sa façade imposante, ses ouvertures hautes et larges et son fronton central triangulaire qui est encadré par des frontons arrondis.
L’intérieur de la demeure était richement aménagé et décoré : grands salons, salles de réceptions, boiseries …

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Aujourd’hui, le magnifique escalier est le seul témoin de cette richesse passée avec sa rampe en fer forgée.
Le parc entourant le château a été réalisé sous la direction de Le Nôtre(célèbre architecte et paysagiste).
Au temps de la Révolution, la propriété fut vendue comme bien national. Elle fut restituée à la famille en 1802 dans un état lamentable :tous les meubles et les décorations avaient disparues. La restauration commença en 1818.
Seulement, en 1854, des difficultés financières obligèrent la vente de la propriété qui passa dans la main de différents propriétaires.

Aujourd’hui, on peut toujours observer la conciergerie qui appartient à des particuliers tandis que le château appartient aux Pères missionnaires.
A l’origine, il existait une tour carré sur le côté gauche de la façade actuelle. Par la suite, de nombreuses transformations et des agrandissements furent entrepris.
Deux ailes furent construites et un jardin entouré de douves rectangulaires fut aménagé dans la première moitié du 17ème siècle.

On sait que le château ne subira aucun dommage au moment de la Révolution.
Il existe une petite anecdote sur ce château : il possède un pigeonnier de 400 nids et il paraît, qu’à l’époque, le nombre de nids était proportionnel à la richesse. Ceci montre l’importance de la propriété.

L’Epinay est un petit château de style Louis XIII. Il appartenait au seigneur de l’Epinay en 1412.

Image à la une : Par Saga70 — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=66607508

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