Rochefort-en-Terre

Rochefort-en-Terre est une commune du département du Morbihan, située en Bretagne, dans le nord-ouest de la France. Elle est remarquable pour ses rues et ses bâtiments médiévaux pittoresques. La ville a été officiellement désignée comme l’un des plus beaux villages de France, et elle est classée parmi les « plus charmantes villes d’Europe ».

Situation géographique de Rochefort-en-Terre

Petite ville de 660 habitants, la commune s’étend sur 122 hectares, ce qui la place parmi les plus petites communes de France. Rochefort-en-Terre est située au coeur du Morbihan, dans un cadre vert fait de rochers, de bois et de vallées. Sur le flanc sud des landes de Lanvaux, seules les collines de schiste qui bordent la ville au nord, évoquent les landes avec ses pins, ses bruyères, ses ajoncs ainsi que ses genêts. Autour de la ville, la campagne environnante est composée de cours d’eau, de bois avec des forêts de feuillus qui donnent au paysage sa couleur dominante verte.
Cinq routes mènent à Rochefort, toutes différentes par leur approche de la ville située en hauteur autour de son château.

Au nord, par le chemin des douves s’offre la vue sur la vallée de Gueuzon, affluent de l’Arz. Très belle perspective sur les collines appelées ici les Grées. Au bout du chemin, un vieil escalier étroit et pentu descend au Vieux Bourg à la limite nord de la ville. Au versant sud, la rue de l’étang, la venelle du Mitan, la rue Candré dévalent la pente et se rejoignent à la porte de l’Etang. Une des deux portes encore visibles aujourd’hui, enjambe le Candré, un petit ruisseau qui forme l’étang à droite et le lavoir à gauche. Ensuite on remonte sur l’étroite et sinueuse route de Saint-Fiacre, où l’on peut observer la vallée du Candré, la Collégiale et des grappes de maisons aux toits d’ardoises.

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La statue de la Vierge

A Rochefort-en-Terre, le culte de la Vierge est très ancien . Selon une tradition, à l’époque des Normands, Rochefort-en-Terre avait déjà une statue de la Vierge. Mais à l’arrivée des pillards qui saccageaient tout, il fallut cacher cette statue. Une bergère l’aurait découverte beaucoup plus tard, dans un tronc d’arbre, d’où probablement, l’origine du nom, NOTRE-DAME DE LA TRONCHAYE. Primitivement, cette statue représentait la Vierge assise, portant l’Enfant sur son bras. Le bois s’est rongé peu à peu, seule la tête s’est parfaitement conservée. Elle a subi, les années dernières, un bain destiné à la rendre imputrescible. Le liquide utilisé lui a bruni le visage, si bien que beaucoup de visiteurs se croient en présence d’une Vierge noire, soeur de Notre-Dame de sous-terre. Il n’en est rien.

La statue actuelle est-elle très ancienne? Les avis sont partagés sur ce point.
1-Pour certains, pas de problème, cette statue est très ancienne; c’est celle-là même qui fut découverte.
2-D’autres plus réservés ayant étudié le style, la sculpture de la statue, incitent à croire que vraisemblablement, la Vierge actuelle ne remonte pas au-delà du XVI ème siècle, à la rigueur au XV ème. Cette supposition est plausible: un artiste aurait fait à cette époque-là une copie de la statue ancienne. Donc d’après cette deuxième hypothèse, la statue vénérée aujourd’hui à Rochefort ne serait qu’une « copie » datant du XV ème ou XVI ème siècle.

L’église et son histoire

L’église de Rochefort, si souvent remaniée au cours des siècles, est d’une architecture si composite qu’il est difficile de fixer les étapes de sa construction.
Il semble qu’elle fut d’abord une chapelle construite au XIIème siècle, à l’endroit même de la découverte de la statue et destinée à l’abriter; c’est ce qui expliquerait sa situation en contre-bas. Le pélerinage se développant, un édifice plus important fut bâti à la période de transition du Roman et du Gothique, si l’on en juge par la différence qui existe entre les arcs romans de la nef et les arcs en ogive de la tour. Cette église avait la forme d’une croix latine avec ses trois nefs et son transept.

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En 1498, Jean IV de Rieux Rochefort établit une collégiale comprenant 7 chanoines qui chanteraient l’office et une messe chaque jour. Cette Collégiale fut fondée à perpétuité par son fils Claude de Rieux (en 1527), qui, pour loger les chanoines, agrandit le choeur et rebâtit la façade nord en beau style flamboyant. La poussée des terres du cimetière qui entourait l’église à cette époque avait démoli cette façade. Une inscription gravée sur le montant du portail porte ceci : « EN L’AN 1533 FUT CETTE OEUVRE PARFAITE ». Le jubé qui traversait le transept à l’entrée du choeur est probablement de cette époque, ainsi que le calvaire de la place. Ce qui est curieux dans cette façade, vue de l’extérieur, c’est le désaccord, l’assymétrie de la pointe d’ogive de la fenêtre et le pignon des arcades.
Il y eut des difficultés entre les chanoines de la collégiale et le prêtre desservant Rochefort, qui était alors une trève de Pluherlin. Les offices collégiaux et paroissiaux se gênaient mutuellement. Le choeur fut donc complètement séparé du reste de l’église et réservé entièrement aux chanoines.

Cette séparation entraîna d’importantes transformations:
-Un grand retable en pierre blanche (actuellement au fond du choeur) fut élevé pour séparer le choeur de la nef.
-L’autel du culte paroissial fut transféré dans le bras droit du transept et les gens de Rochefort construisirent un grand retable en bois dans le style Renaissance.
-Pour pouvoir suivre la messe, on construisit une quatrième nef. Au sud, la maison du prieur, située derrière, empêcha de la faire aussi longue que le reste de l’église.
– Le Jubé magnifique, placé à l’entrée du cheur fut enlevé et placé au fond. Il forme aujourd’hui la tribune, depuis la fin du XIX ème siècle.

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Image à la une : Par Martin Selway — Flickr, CC BY 2.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=4055805

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