Troyes

Petite ville pittoresque au cœur de la France, Troyes est une destination touristique populaire pour ceux qui cherchent à goûter à la culture française. Avec sa charmante architecture médiévale et ses marchés animés, Troyes vaut bien une visite. Voici quelques-unes des principales choses à voir et à faire dans cette ville pittoresque.

Histoire de Troyes

La ville de Troyes possède une histoire très riche. A l’époque gallo-romaine la ville est connu sous le nom de la  » Cité des Tricasses « .

Voici quelques dates :

  • 22-21 av JC : construction de la  » Voie d’Agippa  » qui relie Milan à Boulogne sur Mer et a ainsi une influence déterminante sur le développement futur de la Cité. Troyes devient Augustobona Tricassium.
  • 451 : Attila est arrêté aux portes de Troyes par l’évêque Saint Loup (le pillage est évité).
  • IXe-Xe s. : Le Comté de Troyes se constitue, avec la Maison de Vermandois. Il passe aux mains de la Maison de Blois au XIe s.
  • 1040 : naissance de Rachi, grand savant juif, commentateur de la Bible et du Talmud. Il meurt à Troyes en 1105.
  • XIIe-XIIIe s. : début de la lignée des Comtes de Champagne (Hugues, Henri 1er le Libéral, Thibaut IV…) et grande époque des célèbres Foires de Champagne. Troyes qui s’agrandit et fortifie ses enceintes, devient la Capitale de la Champagne.
  • L’art des belles lettres fleurit avec Chrestien de Troyes, Thibaut IV  » le Chansonnier « , Geoffroy de Villehardouin, Jean de Joinville (historien de St Louis).
  • 1119 : Hugues de Payns crée l’Ordre des Templiers, dont les règles sont approuvées en 1128 par le Concile qui siège à la Cathédrale de Troyes.
  • 1264 : Le Pape Troyen URBAIN IV institue la Fête du Saint Sacrement (Fête Dieu).
  • 1284 : Troyes, Champagne et Navarre sont réunies à la Couronne de France par le mariage de Jeanne de Navarre, dernière comtesse de Champagne avec le futur roi Philippe le Bel.
  • 21 mai 1420 : Traité de Troyes. Le roi Charles VI promet le royaume avec la main de sa fille, Catherine de France, à son futur gendre, Henri V d’Angleterre.
  • 9 juillet 1429 : Jeanne d’Arc, qui conduit Charles VII à Reims, délivre la ville des anglais.
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A l’ère de la Renaissance, les Maîtres-Verriers font de Troyes une  » ville sainte du vitrail « .
En outre, favorisées par la présence de nombreux cours d’eau, des industries florissantes apparaissent : tannerie, draperie, teinturerie, tissanderie, imprimerie, papeterie (le Papier de Troyes est renommé en Europe depuis le XIIe s)

  • 1524 : Le Grand Incendie détruit toute la partie haute de la ville construite essentiellement de bois. Sa reconstruction donne à la cité l’aspect qu’on lui connaît aujourd’hui avec ses maisons à pan de bois.
  • 1745 : apparition des premiers métiers à bonneterie, activité qui confèrera à Troyes son titre de capitale de la Bonneterie.
  • 1814 : Campagne de France de Napoléon, qui fit ses études militaires au château de Brienne dans l’Aube. Troyes et le nord du département sont durement touchés.
  • 1870 : occupation par l’armée prussienne
  • 1914/1918 : l’armée allemande s’arrête aux portes de la Champagne (limite Aube/Marne)
  • 1939/1945 : 4 ans d’occupation allemande. Le centre-ville échappe aux bombardements. Le lendemain de la Libération de Paris, le Général américain Patton délivre Troyes (le 26 août 1944)

L’architecture de Troyes

troyes
Maison à colombages

Les rues de Troyes offrent des exemples uniques d’architecture et de construction du moyen âge. Il existe par ailleurs quelques spécificités locales comme le damier champenois, savant et esthétique mélange de brique et de pierre calcaire qui permettait aux murs de conserver la chaleur par la brique, et d’absorber l’humidité grâce à la pierre calcaire. On trouvait ce damier principalement dans les hôtels des riches familles troyennes.
Cependant, les maisons à colombage (ou à pans de bois) dominent dans le centre ville. Ces constructions brûlaient très facilement et rapidement, comme lors du grand incendie de 1524. Les maisons que l’on construisit après cette date étaient pour la plupart séparées par un mur de pierre, censé réduire la propagation des flammes.

On remarque aussi très souvent un soubassement de pierre, brique, ou encore de silex, qui permettait de se protéger des inondations, fréquentes à cause des nombreux canaux du Troyes médiéval.
Les encorbellements aux étages supérieurs de ces maisons ont pour origine l’impôt foncier qui était calculé d’après la superficie au sol. Ainsi, c’était un moyen d’augmenter la surface habitable sans frais supplémentaires tout en restant dans la légalité.
Au bord des rues et de chaque coté des portes cochères des bâtisses, on trouve souvent ces pierres basses, appelées « chasse-roues« , et qui servaient à protéger murs et entrées des piques qui dépassaient des essieux des charrettes et autres carrosses.

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L’andouillette : une spécialité de Troyes

La véritable andouillette de Troyes est un produit 100% pur porc. Elle est composée de chaudins et d’estomacs de porc soigneusement découpés en lanières dans le sens de la longueur.
Elle est assaisonnée d’oignons frais, de sel et de poivre, et dressé à la main dans sa robe naturelle.
La cuisson au court-bouillon est au coeur de la préparation. Elle est régulée et dure cinq heures.
Le bouillon est l’objet d’une attention toute particulière.


Quelques précisions:
* Chaudin / robe : Gros intestin du porc
* Dressée main : Les lanières de chaudins et d’estomacs sont alignées à la main : c’est le dressage.
* Embossage : Mettre les lanières de chaudins et d’estomacs sous une robe de porc.
* Réglage : Replonger le produit façonné dans un court-bouillon bouillant et le laisser refroidir pour qu’il s’imprègne de toutes les saveurs.
L’andouillette est très appréciée en grillades (par ceux qui l’aime bien sûr). Héritière de la tradition charcutière troyenne, la Véritable Andouillette de Troyes est un produit artisanal certifié par le sigle :
A.A.A.A.A.: Association Amicale des Amateurs d’Andouillette Authentique


Petite anecdote sur les andouillettes de Troyes :
Au temps des guerres de la ligue, à la fin du 16e siècle; Troyes, alors aux mains des Ligueurs, avait pour gouverneur un enfant de 11 ans, Claude de Guise. Une armée de royaliste ayant mis le siège devant la ville, le gouverneur, affolé, se réfugia dans la tour de la cathédrale tandis que les assaillants se répandaient dans les faubourgs. Or, c’est dans le quartier St-Denis que l’on fabriquait les andouillettes. Parvenu en ce lieu, les soldats du roi ne résitèrent pas à la tentation et laissèrent aux assiégés la temps d’organiser la riposte. Surpris en pleine euphorie, les amateurs d’andouillettes furent massacrés par centaine et la ville resta aux mains des Ligueurs.

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La vie culturelle à Troyes

Troyes est toutefois une ville active et rythmée par quelques événements majeurs que sont :

  • La foire de Champagne : ouverte au grand public, elle rassemble de nombreux commerçants dans des domaines très différents. Elle est la descendante des célèbres Foires de Champagne qui avaient lieu au Moyen-Age et qui eurent une grande influence sur le développement de la ville.
  • Les Nuits de Champagne : fin octobre début novembre (souvent pendant les vacances de la Toussaint). Festival musical regroupant autour d’un thème de grands noms de la musique française.
  • Chemin des bâtisseurs de cathédrales : son et lumière de juin à août, dans les églises Sainte-Madeleine, Saint-Pantaléon et Saint-Urbain.
  • Ville en musique : tout l’été. Toute la musique locale aux quatre coins de la ville.

Commerce et Artisanat à Troyes

Troyes est la capitale de la bonneterie. Les premiers bonnetiers Troyens apparaissent en 1505. Ils fabriquaient des bonnets et des bas tricotés à la main.

A la Révolution, Troyes centralise la vente de l’industrie bonnetière de la région et son importance s’accroît au court du 19e siècle grâce aux constructeurs de métiers à bonneterie locaux qui mettent les bonnetiers de Troyes et de la région dans une situation privilégiée .
Cette activité reste pendant une centaine d’années l’unique industrie de la ville. La délocalisation dans la seconde moitié du XX° siècle plonge Troyes dans le marasme économique.
Cependant, Troyes a réussit à rebondir en créant à la périphérie de la ville un gigantesque champ de magasins d’usines textiles. Ces derniers proposent une large palette d’invendus de l’année précédente à des prix très interessants.

Depuis une quinzaine d’années, toutes les marques de vêtements se sont installées à Troyes sur les deux sites : Marques Avenue et Mac Arthur Glen.
Aujourd’hui, des dizaines de milliers de personnes, cherchant surtout à faire de « bonnes affaires », affluent de toutes les horizons.
Ici, le site le plus important : Mac Arthur Glen.

Image à la une : Par DXR / Daniel Vorndran, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=32950085

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